Produit de la terre, fierté des hommes.
En ce 21 novembre, il fallait bien célébrer cette grand messe dédiée à la mémoire de Bacchus. Mais une belle messe ne peut se dire sans son bon vin nous dirait tout homme qui se dit curé.
Ainsi chacun était invité à aller tremper ses lèvres et d’aller goûter ce liquide gouleyant, divin nectar à se promener sinon se prélasser sur dames papilles prêtes depuis minuit.
Cette année il est comme une peinture avec ses couleurs, avec ses teintes et ses nuances, il a du style, de la souplesse. D’autres diront qu’il a ses heures de gloire ce suc de la vigne, élixir des ceps.. « Ce sera une grande année ! » s’est hasardé Roger : « le vin est causant, il est noble, a du charme et quelle douceur… »
« Au 19éme siècle, le beaujolais nouveau existait déjà .en petite quantité. Ce sont les lyonnais qui en consommaient la quasi totalité. Aujourd’hui il sera, ce 3éme jeudi de novembre sur les tables de 192 pays étrangers » dira un spécialiste de Quincié en Beaujolais.
Les gorges se déliaient, les langues claquaient. Ce millésime 2013 exalte les sens par la puissance de ses arômes, revêtu d’une robe purpurine qui a bénéficié des largesses de l’été et d’un automne ensoleillés et chaud.
« Paraît il qu’il est plus souple, plus tendre, le millésime est beau grâce a une vendange réalisée sous un soleil superbe des raisins biens murs ! » Et de ne jamais oublier que le Beaujolais nouveau est vinifié de la même façon que le Beaujolais classique. La seule différence, c’est que la « cuvaison » est raccourcie ..C’est tout !
Le beaujolais nouveau sera t il une poésie, une littérature, une musique, une histoire, une philosophie, un amour ou une passion…Que Saint Vincent s’accomplisse et que mesdames les papilles fassent la fête !
Pierre VILLENEUVE
Ah oui! avec modération !
