mardi 19 mai 2015

VULMIX - UN VILLAGE SUR LA ROUTE DU BAROQUE, UNE PLACE FORTE, UNE ARCHITECTURE REMARQUABLE, UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL AVEC DES GENS DU PAYS...EXCEPTIONNELS !

VULMIXJe vous parle d'un temps que Marcel et Mauricette, pourraient vous conter... un véritable " Tube" de toutes les saisons !

La Haute-Tarentaise venait de se libérer de l'étreinte des soldats italiens, et de la présence des allemands. L'été 1945 ouvrait une nouvelle ère d'espérance et d'espoir. Entreprendre ? Entreprise ? Raccommoder le lien social ? Donner de la lumière à ces années kakis ?
  Un village vrai ! des gens vrais

         un patrimoine encore plus vrai  !
Devant la porte de l'épicerie - tabac de Vulmix, les journaux retrouvaient leur présentoir. 6 h du matin venait de sonner à l'église Saint Grat du village. Les premiers clients se frottaient leurs yeux, comme si un mirage venait de s'accomplir.
En ce jour de l'An 1947, Antoine et Suzanne David, venait d'acheter, ce comptoir de tous les services, à Ernest !

Auparavant Antoine, originaire des Chapelles, travaillait à la gare du Nord. Sur les quais parisiens, à l'aide d'une charrette à bras en bois, il vendait des boissons, de la nourriture et quelques sucreries  aux voyageurs. " Antoine revenait au pays, à Montgirod, après les désastres vécus pendant cette drôle de guerre !" précisera Marcel. Le travail de la mine se passait derrière les wagonnets qui, par un fil d'acier, descendaient le précieux charbon en bas de la vallée prés de Landry, à la Balastiére !
Victime d'un accident de travail, Antoine , a du se résigner, changer de métier en reprenant son sempiternel tablier bleu... ouvrant ainsi  le porte vitres du tabac-épicerie de Vulmix. " Il a fallu gérer avec sérieux les tickets d'alimentation à l'heure de faire ses provisions sur les étals ! Café, sucre, tabac, pâtes, de l'huile à la tireuse, rutabagas, saccarine...tout était en vrac, au détail ! "
Ici pas de sacs plastiques, de paniers, de cabas, chacun devait apporter son sac en papier ou une bouteille pour tirer le vin à la barrique sinon un peu de vinaigre ! "
Mais alors quel était l'article le plus vendu ? et c'est Mauricette qui déclare " Les galoches en bois se vendaient très bien et c'est Pichot Placide à la Thuile de Vulmix qui assurait le service après vente.... par de bons ressemelages !"
                 Marcel  :   Le bonheur est dans ma "prairie"
A Vulmix, tout le monde avait un cheval. L'hiver il fallait être prêt avec les étraves et déneiger la route. Quand la trace était suffisante je pouvais sortir ma "prairie ", cette première voiture achetée à Rose, garage Renault,..Mais comme je ne savais  pas conduire Serge Pierdet, en 1953, m'apprenait l'essentiel sur la route de Bellentre...A l'époque, il n'y avait pas d'auto école, chacun s'entrainait sur les routes alentours ou sur la RN 90...Même que pour tourner je mettais le bras dehors et que les essuies glaces fonctionnaient avec la main. Quand au démarrage... il fallait tourner la manivelle !
Inlassablement Marcel mais aussi  Mauricette ont rempli ce rôle social avec leur TUBE. Il suffisait de passer commande et voila notre Marcel, se faufilant entre congères et tas de neige cumulés , par certaines tempêtes  sinon bourrasques, à livrer les produits de premières nécessité dans les villages et hameaux de ce versant du soleil.
                
   Et puis le temps des grandes surfaces est arrivé
Une nouvelle ère venait de s'ouvrir. Les rayons sont restés vides de clients, le silence s'est installé dans les allées de l'épicerie - tabac.
La fin d'une époque rodait dans les villages.
Avec dignité Marcel et Mauricette David-Vaudey ont rempli une véritable mission de service public...puisqu'il y avait de l'amour dans leur présence , parce qu'il y avait de l'humain dans le cœur de ce couple attachant.
Oui ! vous pouvez, tous les deux, être fiers et heureux d'avoir été au bond endroit, au bon moment !

Pierre VILLENEUVE





VULMIX..UN PATRIMOINE D EXCEPTION...DES VESTIGES QUI MÉRITERAIENT UNE PLUS GRANDE ATTENTION... 
ET DEVRAIENT SUSCITER UN TRÈS GRAND RESPECT..EN LE RESTAURANT !
   NOS EMPREINTES, NOTRE A.D.N. NE SONT ILS PAS DANS LA PIERRE ?
La lecture du passé doit nous permettre de comprendre le présent pour mieux pénétrer dans le futur !