dimanche 25 octobre 2015

CARILLONNEUR...UNE VIE RYTHMEE AU SON DES CLOCHES !






Carillonneur, une vie rythmée au son des cloches.
Une diversité de nom était attribuée aux carillonneurs du village : sonneurs, carillonneurs, campanaïres. Quel que soit son nom chaque sonnerie ponctuait la vie dans les villages et dans les champs. Souvent une passion, parfois une tradition, il percevait une bien maigre rétribution de la part de la mairie et parfois rien. Du haut d e son clocher, au plus prés du clavier de par les cloches à la volée il avertissait les populations  de la diversité des événements à venir, ou informer les paroissiens des offices religieux.
Tous réglaient leur, montres, horloges, pendules sur les sonneries du clocher. En compagne comme en montagne, les travaux de la terre débutaient ou cessaient en fonction de cet angélus, matin, midi et soir " véritable chant des anges ! "
Dans les campagnes sinon dans le hautes vallées le carillonneur donnait le départ  de la journée. " bien souvent on ne rentrait pas à la maison à midi, la journée se terminait aux premiers chant de l'angélus..C'était l'appel du soir !
Le tocsin réunissait les gens du village sur la place publique. " Déclaration de la Guerre, armistice, nomination ou décès d'un pape. Le tocsin servait aussi à chasser les orages et d'éloigner la grêle ! Le tocsin était lancé dans le clocher pour un incendie grave, une inondation, un sinistre !
Pour les naissances, mariages ou décès chaque carillonneur avait sa sonnerie. On pouvait deviner le décès d'un homme, d'une femme, d'un enfant.
La sonnerie étalée sur tous les mois de l'année annonçait les vêpres, fêtes religieuses, de Noël, de la Pâque ( sauf quand les cloches partaient à Rome la semaine Sainte ). Le mois de Marie, les rogations, les processions, la fête Dieu.
Pour le soir de Noël et Le Jour de Pâques, le bourdon était tourné à plusieurs à la volée !
Le glas nous glaçait dans les maisons, tout comme cette sonnerie qui accompagnait le corbillard au cimetière.
Chaque demi-siècle il fallait tourner la cloche afin que le battant n'use pas la robe de la cloche toujours au même endroit.
Aujourd'hui il en est fini de ces carillons à visage humain. L'électrification s'est emparé des "systèmes"..Ainsi va la vie !

Pierre VILLENEUVE