jeudi 22 décembre 2016

SI TIGNES LE LAC M' ETAIT CONTé ! IL Y A ...64 ANS !




Candide et René BERARD
SI TIGNES LE LAC M’ÉTAIT CONTE !
   BON ANNIVERSAIRE

 Mme  Candide BERARD !
Autrefois Tignes le Lac était composé du chef lieu et des hameaux
Le village était situé sur les bords de l’Isère à 1650 m. d’altitude dans une large et verte vallée où il faisait bon vivre.
La population s’élevait à environ 450 habitants. Elle vivait d’agriculture, d’élevage, ainsi que du tourisme. Il y avait déjà une dizaine d’hôtels et pensions de famille. Les commerces nécessaires à la population étaient représentés : Alimentation, épicerie, boucherie, mercerie, cordonnier, électricien coiffeur, sports, souvenirs et photos.
L’école de ski datait de 1934 avec 8 moniteurs. C’est en 1936 qu’avait été mis en marche à Noël, la 1ére remontée mécanique au dessus du «  Rhonaz ». Déjà les guides étaient présents pour les randonnées et les courses en montagne. En ce temps là le projet de construction d’un barrage hydroélectrique de 1952 n’inquiétait personne « C’était tellement impensable ! » précisera André Bérard !
Après la guerre de 1939-45, l’Administration reprend le projet malgré la forte opposition des Tignards.
Lors de la construction du barrage de TIGNES en 1952, le chef lieu et ses hameaux furent détruits et dynamités avant la mise en eau :
VILLARSTRASSIAZ- L’ ILLAZ – LA CHAUDANNE – LA LESSIERE – LA MILLEGA – LA MANDAZ – LA FOUGINA – G p PRE –
Le 10 mars 1952 a été le temps de la démolition des 2 cimetières, alors que le nouveau se reconstruisait au hameau des Boisses, ainsi que le bâtiment communal – Mairie -École- Poste –
                        Le dernier office aura lieu le 20 avril 1952
La plupart des chapelles de style baroque, sont englouties dans les eaux, « même la représentation de la Vierge ! »
Actuellement l’église Saint Jacques située aux Boisses, presque identique à l’ancienne, est le lieu où ont été déposés les retables du vieux village.
                           Une population résignée se retire
C’est en présence des CRS sur tout le village que la population sera résignée et se retirera. Très vite l’eau atteindra le hameau de Chaudanne le 30 mars 1952..Tignes disparait de la carte de France !
                                  Le barrage maudit
Le mur du barrage, 180 m, sera monté durant les étés 1951 et 1952 sur 45 m d’épaisseur à la base pour se terminer à 10 m. Sa longueur sera de 295,50 m, avec une côte de retenue d’eau maximum de 1790 m : soit la hauteur du mur au dessus du lit de l’Isère à 160 m.
La capacité du réservoir atteindra 230 millions de M3 avec un débit moyen de 8 m3 seconde !
                         Ainsi va le barrage de TIGNES

Ainsi le barrage va se remplir des eaux de pluie, de la fonte des neiges,, par le amenées d’eau des galeries souterraines. Le niveau d’eau sera au plus haut en automne et au plus bas au printemps. Tous les 10 ns le barrage se vide…. à chacun de revenir  voir  le TIGNES D’ANTAN ENGLOUTI !
                                      L’EXODE
Par la force publique les habitants quittèrent donc leur village pour aller s’installer dans la vallée pour certains, dans le midi pour d’autres. Quelques Tignards se réfugieront  sur les bords de « l’autre lac » à 2100 m d’altitude où se trouve actuellement la station de ski.
Le temps s’est écoulé les anciens n’oublient pas comme Candide Bérard qui tenait l’épicerie de Tignes Le Lac et qui le 27 décembre 2016 fêtera ses 95 ans. Elle garde en elle cette blessure, la plaie n’est pas cicatrisée, de son village qui était «  un bijou dans son écrin ! »
Bon anniversaire Madame BERARD, vous qui êtes parmi nous à la maison de retraite Saint Michel, entourée de l’affection certes de vos enfants mais aussi de toute une famille. Bonne fête de Noël Candide et Bonne année 2017 !

Pierre VILLENEUVE